Chapitres du document :
- Sujet de Réflexion
- Dante et la Divine Comédie
- Dante – De 1265 à 1299
- Dante – Après 1299
Extrait du sujet de réflexion
Pour leur descente aux enfers, Dante et Virgile, effectueront ensemble, une rotation spiralée autour d’un centre, autour d’un vide central qui est sous notre hémisphère. Le pèlerin et son guide descendent à travers les neuf cercles de l’enfer, et traversent le monde glacé des morts, le monde souterrain, jusqu’au centre de la terre. Dans cet univers la parole n’a pas de sens, elle a perdu son sens. Cette première épreuve de l’initiation, celle de la terre, conduira le lecteur éclairé à comprendre que le vrai, le beau ou encore la lumière, ne sont pas seulement l’objet d’une conquête intellectuelle.
A l’inverse, même, seul l’affrontement symbolique et imaginaire de la mort et du mal au nom de l’amour permettra aux voyageurs, par analogie, d’entrer dans les états supérieurs de l’être. Ce n’est qu’en visitant l’intérieur de la terre et en se rectifiant soi-même que l’on pourra trouver la pierre cachée, qui est le secret du monde. Ainsi cette épreuve de l’enfer à valeur allégorique permanente, exigera des voyageurs de traverser les apparences et en particulier celle de la séparation entre la vie et la mort. Cette mort n’apparait donc, dans le récit, que comme une étape symbolique, celle qui correspond à l’action citée par Dante de « transumanare » en Italien classique, dont la traduction française est (changer de substance) et qui pour Dante figure « aller au-delà de la condition humaine ». Puis, le poème emmènera les pèlerins du centre de la terre aux antipodes à l’air libre, ou plus précisément sur l’île des antipodes.
Cette terre entourée d’eau qui est décrite comme celle du purgatoire. Mais pour retrouver la lumière du jour ils devront encore gravir les sept gradins de la montagne. Du sommet de cette montagne, Dante partira seul sous la conduite d’une femme aimée et morte, Béatrice. C’est donc Beatrice Portinari, sa muse, qui prendra le relais et qui va guider Dante dans l’Empyrée. Elle lui ouvrira la porte du salut, en perfectionnant son initiation.
Cette initiation est certes amoureuse et chevaleresque mais elle peut aussi, pour nous, revêtir les traits de la veuve, image féminine, dont le Maître Maçon est le gardien ; en d’autres termes de la parole perdue, que le Maître secret, dans sa quête et dans son errance chevaleresque, continue à rechercher avec la clé d’ivoire qu’il porte au tour du cou, sur les sentiers de ses chemins intérieurs. Saint Bernard de Clairvaux conduira enfin le narrateur dans la Rose céleste jusqu’à la vision suprême, celle peut être pour la- quelle le Maître Secret a déjà été couronnée du Laurier et de l’olivier.
Acheter le corpus pour lire la suite
Avis
Il n’y a pas encore d’avis.